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Extrait :
Qui a dit qu’il fallait choisir entre manga et féminisme ?
Ça fait quelques années maintenant que la question du sexisme dans les mangas et les animes est récurrente en France. On se souvient tous du scandale d’une certaine vidéo de France Info, publiée en fin d’année 2018. En 1 minute et 55 secondes top chrono, le média pointait du doigt le sexisme présent dans le manga – sans véritablement faire de distinctions entre les œuvres – peut-être faute de temps.
Très vite, à travers tweets et vidéos YouTube, la communauté Otaku s’était offusquée et avait relancé le débat. Pourtant, moi, qui ai pour habitude de consommer mes mangas et animes dans mon coin, je n’y avais jusqu’alors jamais vraiment prêté attention. Et je ne pense pas être la seule.
C’est seulement la semaine dernière que j’ai commencé à véritablement m’interroger, après avoir lu les premiers tomes de My Hero Academia, dont je n’avais encore regardé que la série (je mate essentiellement des shōnen). Je ne saurais même pas dire pourquoi ce passage plus qu’un autre m’a permis d’avoir le déclic.
Toru Hagakure, étudiante invisible dans le manga, se déshabillait pour ne pas être remarquée pendant un combat lorsqu’un de ses camarades lui affirma : « Mais Toru, tu ne peux pas te déshabiller ! Pour une fille, ça ne le fait pas. » S’ensuit alors toute une flopée de recherches au cours desquelles je remarque (avec effroi) que la féministe que je suis ne s’était pas le moins du monde inquiétée de la représentation des femmes dans le manga.
Qu’on soit clair, cet article ne cherche pas à expliquer en quoi certains mangas (et non pas la totalité) sont sexistes. Il tend juste à partager mon inquiétude et mon expérience, en tant que jeune femme attachée à l’égalité des genres, qui a apprécié et qui apprécie encore des œuvres qui bafouent pourtant le sexe féminin.
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